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Détection de Changement
sur des Données Géométriques 3D
A: calcul d'écarts entre un nuage
de points laser et un modèle 3D (bleu : différences
faibles > rouge : différences maxiamles)
B : classification automatique des points "différents" (par
filtrage statistique)
C : segmentation des zones de différence (extraction des
composantes connexes)
C'est une thèse CIFRE
(i.e. "industrielle") encadrée par Telecom Paris (laboratoire TSI/TII)
et EDF
R&D (département SINETICS, équipe CAO
& Réalité Virtuelle). Elle a été soutenue le 15
Mai 2006, à Telecom Paris.
Centre d'interêts :
- techinques d'acquisition en 3D : capteurs laser (lidar
terrestre et aéroporté), photogrammétrie, radar.
- comparaison de nuages de points (avec d'autres nuages ou
des modèles 3D/CAO), mesure des déformations, etc.
- traitements et affichage de gros nuages de points
(octree, PCV)
- cartographie d'urgence
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Année 2004
- "Rendu en portion de ciel
visible de gros nuages de points 3D", F. Duguet & D.
Girardeau-Montaut, Journées AFIG (2004), Poitiers.
- "A Point-Based Approach for
Capture, Display and Illustration of Very Complex Archeological
Artefacts", F. Duguet, G. Drettakis, D. Girardeau-Montaut,
J-L. Martinez and F. Schmitt, VAST (2004), pp. 1–10
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Comparaison de nuages de
points |
Le principe général de la détection
de changement géométrique en 3D est celui de la
localisation et si possible de la caractérisation des
changements géométriques survenus sur un objet (ou un
ensemble d'objets) à partir de représentations 3D
numériques de celui-ci. Ces représentations peuvent
être partielles ou schématiques. Les changements
structurels considérés sont : des déplacements,
des deformations, ou enfin des phénomènes de
disparition/apparition. Leur nature et leur cause peuvent être
quelconques. Ils peuvent intervenir sur un même objet entre deux
époques (changements temporels) ou bien entre deux
objets ayant des structures théoriquement identiques ou proches
(changements atemporels - on parlera d'ailleurs plutôt
de différences que de changements dans ce
cas).
Principe d'acquisition par scanning laser
(gauche) - exemple de nuage de points résultant (droite)
Les applications pratiques sont nombreuses.
Voici celles sur lesquelles ce travail s'est focalisé :
- aide à la réalisation de documentation
TQC (Tel Que Construit)
- suivi de chantier
- contrôle géométriques de grands
ouvrages de génie civil.
- cartographie d'urgence (diagnostic des dommages,
analyses de l'état des voies d'accés, planification des
secours, detection des effondrements potentiels, suivi du chantier de
déblaiement).
La modélisation de données
ponctuelles 3D denses telles que celles acquises par capteur laser
peut-être une tache difficile et lente, voire même
impossible. On s'est donc intéressé dans le cadre de
cette thèse à des techniques de calcul de d'écarts
entre un nuage 3D trés dense et un modèle 3D (maillage)
ou un autre nuage de points. On a proposé ensuite des
algorithmes de segmentation des données 3D à partir de
l'information de distance ainsi calculée.
Les principaux problèmes à
surmonter sont :
- les différences de densité des nuages d'un
scan à l'autre
- la description partielles des surfaces et les occlusions
dans les données
- la taille des nuages qui peut atteindre des dizaines de
millions de points 3D
Voici un exemple de comparaison entre deux
nuages lasers aquis sur un chantier à un jour d'intervale, puis
d'extraction des objets "modifiés" :
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Calcul d'écarts
entre deux nuages laser, filtrage
et extraction des composantes connexes en 3D
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Le
logiciel : CloudCompare |
Au cours de la thèse, j'ai
initié le développement d'un logiciel de comparaison de
données géométriques tridimensionnelles (et plus
généralement de traitements divers applicables à
des nuages de points 3D ou des maillages triangulaires). Il est
dénommé CloudCompare et en est aujourd'hui
à sa deuxième version. Son développement se
poursuit actuellement sous la forme d'un projet "Open Source" :
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PCV (Portion de Ciel Visible)
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Le calcul d'éclairage en portion
de ciel visible consiste à calculer pour chaque point d'un
nuage (ou chaque sommet d'un maillage) l'angle solide de ciel vu par ce
point. En somme, cela consiste à colorier chaque point en
fonction de son horizon. L'idée est que dans un éclairage
réel (du moins pour la partie directe de l'éclairage
ambiant), les zones renfoncées reçoivent moins de
lumière que des zones dégagées, et elles
apparaissent donc plus sombres.
Les interêts de ce calcul
d'éclairage sont nombreux (il est nécessaire en
particulier pour le calcul d'éclairage réaliste, et est
donc trés utilisé dans les studios d'animations et
d'effets spéciaux). On retrouve alors les termes anglais
équivalents de Skydome Rendering ou même d' Ambient
Occlusion puisque c'est le même concept.
Pour ce qui me concerne, je l'utilise pour
ses excellentes propriétés "perceptives" : les
trés gros nuages de points sont difficiles à visualiser
et analyser pour un oeil non averti, en particulier lorsqu'ils ne
disposent d'aucune coloration ou information sur les normales des
points. Un tel éclairage apporte une composante
esthétique et réaliste qui améliore grandement
l'appréhension du nuage et de sa géométrie. De
plus, contrairement à un éclairage par normale, il fait
beaucoup mieux ressortir la micro-géométrie de l'objet
numérisé.
Voici 2 exemples : le premier est un exemple
de résultat obtenu avec l'algorithme, lancé sur les 14
millions de sommets du célèbre modèle Lucy
de Stanford (tout droits réservés) et
considérés alors comme un simple nuage de point. L'autre
est tiré du projet "Delphes 2004", (Cf. l'article
présenté à VAST 2004) et qui a consisté en
la numérisation d'une colonne antique par scanner laser.
Le rendu est ici fait avec un vieil
algorithme peu performant (Cf. article présenté à
l'AFIG en 2004). J'utilise aujourd'hui l'algorithme ShadeVis
de Cignoni et al. (VCG/Softwares) qui s'avère être
extrêment performant grâce à l'utilisation de la
carte graphique. Bien que pensé pour être utilisé
sur des maillages, les résultats sur un nuage de points
suffisamment dense sont excellents.
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Lucy
(©,Stanford)
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Colonne des Danseuses
(©,EDF,Ecole
Française d'Athènes)
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14 M. de points
vidéo (DivX
- 6.13 Mo)
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31 M. de points
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Remarque : les images ci-dessus sont
obtenues par affichage direct des points, et uniquement des points ...
- tsi.enst.fr
- le site du laboratoire TSI de Telecom Paris
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